Duc-Z « ne donne pas le lait »

Le maxi de ce jeune artiste au talent prometteur est dans les bacs depuis quelques temps. Baptisé « prélude », il s’annonce déjà comme le hit de ces vacances.

Le King du Rn’B 100% made in Cameroun a désormais un nom : Duc-Z. Artiste charmeur et lover par son vocable, ce jeune loup au talent prometteur fait la pluie et le beau temps des spectacles de haute facture au pays. La dernière et la plus porteuse fut la première partie et le featuring fait avec Singuila le 28 août dernier à Douala. Depuis lors, Djoumessi Tsague Ulrich Coco alias Duc-Z enchaîne spectacle après spectacle. Sur la scène, c’est un artiste pluriel qui arbore et exprime fièrement son talent accumulé depuis dix années. Durant ses différentes prestations, les titres les plus demandés par les fans demeurent ceux de son maxi single baptisé « Prélude » sorti des écuries Famiglia Entertainment. Lequel annonce par ailleurs l’arrivée dès la fin de cette année de son prochain album qui sera dénommé « Evolution ». En attendant, faisons place à ce maxi.
 

 

Ce dernier s’ouvre par le titre « Je ne donne pas le lait ». C’est un concept typiquement très rependu dans les quartiers. Très dansant, il invite tout un chacun, en commençant par lui-même, à se battre malgré les difficultés de la vie pour sortir de l’obscurantisme. « C’est un cadre qui me sied. On s’est battu dans ce système difficile. Et il faut continuer à se battre pour y sortir parce que nous sommes des coriaces. C’est pourquoi, on ne devrait pas donner le lait à qui que ce soit pour aboutir à cette fin », expliquait Duc-Z lors de la soirée de présentation du single. Les amoureux des musiques version acoustique sont aussi servis. Car, la version acoustique de ce tube qui fait la une des médias de la ville de Douala a été reprise dans ce maxi. Son côté charmeur a été aussi mis en exergue par le biais du titre « Reviens-moi ». Dans une attitude de victime d’une idylle aujourd’hui achevée, Duc-Z reconnaît ses erreurs vis-à-vis de celle jadis considérée comme sa moitié. Déçu par ce qui s’est passé, il implore cette dernière de lui « revenir. Parce que je te veux là. J’ai tout essayé mais je n’en peux plus. Reviens-moi-même si je sais que tu as été déçu. Car, je t’aime », chante-t-il. Malgré cette déception amoureuse, il a tenu à faire un clin d’œil et dire merci à tous ses fans dans le titre « A tous mes fans ». Et Dieu seul sait combien ils sont nombreux à Libreville, à Ndjamena, au Cameroun et sur Facebook. Un maxi à écouter absolument et à danser dans les boîtes et autres fiestas durant ses vacances.

 

Un parcours de soldat

A dix ans, Djoumessi Tsague Ulrich Coco ou le King de la Rn’B est un admirateur du roi de la pop Michaël Jackson. Cette influence le pousse à ce jeune âge dans le monde de la musique. Talentueux interprète et chorégraphe, il devient rapidement la vedette de son établissement. Au Collège Alfred Saker à Douala où il fait ses études, il s’essaye au rap et au chant. Finalement, il opte pour le Rn’B dont-il devient l’un des précurseurs. Aux côtés de Franky P et Armel Weladji, il monte le groupe Homonyme. Leur rythme de prédilection : la fusion du makossa et du Rn’B. Lequel permet au groupe de participer dans l’album « Dis-moi » d’Alain sorti en 2003. Ambitieux, il commence à préparer son premier album solo. Ce dernier (Art & Biz attitude) arrive finalement dans les bacs le 27 mars 2010 après avoir participé à des festivals et compilations. Cet album lui a valu le prix du meilleur artiste Rn’B 2010 au Cameroun. On espère que « Prélude » en fera autant. Bon vent mister Duc-z.

Frank William BATCHOU